Abasourdi par les images qu’il apercevait, le maire de Notto Gouye Diama, Maguèye Ndiaye, a lancé un appel aux autorités. «Si l’Etat ne vient pas au secours des populations de Ngadiaga et de Notto Gouye Diama pour éteindre cet incendie à temps, tout pourrait arriver surtout que si les vannes des pipelines ne sont pas fermées », a-t-il déclaré.
Le maire précise que malgré le déploiement des sapeurs-pompiers, venus en masse pour éteindre les flammes, leurs moyens sont limités. Il craint que l’incendie soit alimenté par du gaz et attisé par le vent et qu’il ne soit circonscrit à temps. Tard dans la soirée, les pompiers sont parvenus à maîtriser les flammes même si le feu était encore actif dimanche. Ibrahima Bachir Dramé, directeur de communication de Petrosen indique qu’un blessé léger a été dénombré. Il s’agit d’un agent qui a voulu, au début de l’incendie, circonscrire le feu. D’après M. Dramé, « malgré la panique qui s’est emparée des populations de Ngadiaga et environs, leurs vies ne sont pas menacées par cet incendie». Le service de communication de Petrosen explique qu’il y a eu une poussée subite de gaz. « Dans le domaine pétrolier, on dit que le puits est entré en éruption. Certes, le feu est intense, mais maitrisable par des méthodes bien connues. Et puisqu’il y a des moteurs et autres à proximité, il y a dû y avoir une étincelle qui a pris feu. Mais ce n’est qu’aux termes des opérations que la cause exacte pourrait être déterminée », a précisé M. Dramé. Des propos qui ne rassurent pas le maire de Notto Gouye Diama et ses mandants. « Le gaz est exploité à Ngadiaga depuis une vingtaine d’année. Mais nous ne bénéficions ni d’eau potable ni d’une structure sanitaire si petite soit-elle offerte par Petrosen Forteza », a déploré Samba Gadiaga, un habitant. « En guise d’alerte sur ce danger qui nous guette en permanence, nous avons, récemment, organisé une manifestation pour dénoncer cette insécurité ambiante dans laquelle nous vivons», a-t-il rappelé.
Dans le combat contre les flammes, Petrosen a appelé à la rescousse la Société africaine de raffinage (Sar), mieux outillée pour gérer ce problème