Le Directeur général de l’Office des forages ruraux (Ofor), Seyni Ndao, a, dans le cadre du Projet eau et assainissement en milieu rural (Peamir), effectué une visite hier à Ndiakhou, commune de Touba Toul, qui est dotée d’un forage d’une enveloppe de 85 millions de francs Cfa.
Fin du calvaire des populations de Ndiakhou et environs, pourrait-on dire. Le Directeur général de l’Office des forages ruraux (Ofor), Seyni Ndao, vient de visiter les travaux du nouveau forage de la localité située dans la commune de Touba Toul. Une infrastructure hydraulique qui vient ainsi répondre à une vieille doléance des populations que le gouvernement pense devoir réaliser dans le cadre du Projet eau et assainissement en milieu rural (Peamir), financé à hauteur de 22 milliards de francs Cfa par la Banque mondiale, au profit des régions centre du pays. «L’ouvrage d’une capacité de 150 m3 entre dans le cadre de la remise en état des installations des zones affermées. Et Ndiakhou fait partie des villages ciblés pour améliorer l’approvisionnement en eau», explique le patron de l’Ofor, qui indique : «Le forage ne disposait pas d’un château d’eau, mais plutôt d’un réservoir de 30m3 au sol. Aujourd’hui, nous avons construit un château d’eau de 150m3 d’eau avec une hauteur de 20m. Ce qui permettra d’alimenter les villages environnants.» Pour un coût de 85 millions de francs Cfa, l’infrastructure hydraulique, qui est à un taux d’exécution de 95%, est dans sa phase de finition. «Il ne reste que les ouvrages annexes, notamment le logement du conducteur mais également les travaux de raccordement.» Ce n’est pas tout : «Il y a des branchements sociaux qui vont également être faits et des extensions de réseau pour toucher d’autres villages qui sont autour de la localité de Ndiakhou.» Pour simplement dire, selon le directeur de l’Ofor, «l’Etat est en train de faire des efforts extrêmement importants pour améliorer la desserte en eau». Il en veut pour preuve «le nombre d’ouvrages réalisés dans le pays qui tourne autour de 2150 contre 1400 en 2012». Et d’indiquer : «En matière de taux de couverture en eau en milieu rural, nous sommes à 94%. Donc, cela veut dire que d’ici les 10 prochaines années, l’échéance qui est fixée par les Nations unies, le Sénégal va accéder universellement à l’eau.» Et de souligner que «si le Sénégal a été choisi pour abriter le 9e forum mondial de l’eau, c’est parce qu’il y a des pas importants qui ont été franchis pour arriver à ce taux». Et ceci, sans compter, selon Seyni Ndao, «l’innovation de taille qui a été apportée dans la gestion avec la réforme de l’hydraulique rurale». Il reconnaît toutefois, que «dans toute réforme, il y a des réfractaires au départ», mais fera-t-il remarquer, «sur les 516 sites qui sont déjà pris par les fermiers, l’approvisionnement en eau tourne autour de 98%. Cela veut dire que c’est un très bon taux et qu’il n’y a pas de problème». Pour lui, «l’essentiel c’est que la concertation et la sensibilisation puissent continuer ; ainsi les gens verrons les efforts de cette réforme-là».
Le représentant du chef de village de Ndiakhou, Moussa Diène, a salué la réalisation de l’infrastructure qui est «une vieille doléance». Et d’après lui, «elle va définitivement régler le problème en eau potable de la localité. Surtout que les populations traversaient des km jusqu’à Ndièyène Sirakh pour s’approvisionner en eau». Pour simplement dire, «c’est un rêve que l’Ofor vient de réaliser».