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Politique

SEDHIOU «Arrestations arbitraires» d’enseignants : Abdoulaye Ndoye du Cusems dénonce

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A Sédhiou, le secrétaire général du Cadre unitaire syndical de l’enseignement moyen secondaire (Cusems), Abdoulaye Ndoye, a fustigé les arrestations «arbitraires» dont ont été l’objet des citoyens, notamment des enseignants, lors des derniers événements survenus au début du mois dans le pays.

Le patron du Cusems en a profité de l’étape de sa tournée à Sédhiou pour évaluer le protocole d’accord qui a été signé le 30 avril 2018, avant d’échanger sur la situation nationale caractérisée par ce qu’il considère comme des «arrestations arbitraires et quotidiennes de citoyens, notamment d’enseignants qui n’ont pas leur place en prison, mais dans les salles de classe».
Le syndicaliste estime que ces arrestations sont symbolisées par celle de leur collègue et camarade Lamine Badji, professeur d’espagnol au lycée de Bona. Cueilli à Bignona à la suite des manifestations de soutien à Ousmane Sonko, ce dernier est finalement libéré après plus d’un mois de détention à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Ziguinchor.
«Ce sont des arrestations arbitraires qui remettent en cause l’Etat de droit», fulmine Abdoulaye Ndoye, non sans rappeler que s’exprimer librement ou manifester pacifiquement sont des droits fondamentaux qui sont consacrés par la Constitution, la charte de notre pays. «On n’a pas le droit d’arrêter quelqu’un qui marche. On n’est pas dans un régime d’autorisation, mais déclaratif. Il suffit d’informer l’autorité qui doit prendre les disposions.» Et Abdoulaye Ndoye de dresser la liste des enseignants victimes de ce «coup de force» consécutif à la répression des manifestations de soutien à Ousmane Sonko, poursuivi dans une affaire de viol. «Nous avons   le camarade Samba Tall du lycée Baba Ndiongue de Podor. A côté des responsables du G7, toute la population de Podor est sortie pour exiger sa libération. Il y a eu également l’arrestation de Boubacar Sèye, président d’Horizon sans frontière. L’arrestation d’un  collègue au lycée de Cabrousse dans sa classe est une violation des franchises scolaires alors que l’école est un sanctuaire. Il y a aussi le cas de Jean Abdoulaye Faye, professeur d’économie au lycée Cheikh Ahmadou Bamba de Diourbel, ainsi que le proviseur du lycée de Kédougou et d’autres enseignants.»

«Protéger l’état de droit»
Le patron du Cusems dénonce et parle de  «dérives liberticides» dans un pays qui traverse une pente dangereuse pour les droits humains. Préoccupé par cette situation, il tire la sonnette d’alarme. «On doit protéger l’état de droit sans lequel nul ne peut s’exprimer». Ainsi, «le Cusems dénonce et exige la libération de tous les détenus, mais particulièrement des enseignants, parce que arrêter un enseignant c’est priver à un enfant un droit fondamental qui est celui à l’éducation».
Se félicitant de la mobilisation des syndicalistes qui ont conduit à la libération de M. Badji depuis ce mercredi, Abdoulaye Ndoye exige la libération de tous les autres enseignants. A propos d’un professeur d’anglais au Cem de Pikine à Saint-Louis, M. Ndoye dira que ce dernier «doit être libéré sans condition parce que sa place n’est pas en prison».

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