Le patron de Amnesty International ne donne pas carte blanche à l’Etat pour régler le problème des Sénégalais. Pour lui, trop de choses se sont passées sans que l’Etat ait réagi.
Lors des dernières manifestations par exemple, il avait demandé l’ouverture d’une enquête indépendante pour fixer sur le sort des 12 victimes enregistrées. Sans grand succès. Bien avant, c’était le sort des enfants talibés dont le statut devait être défini depuis une dizaine d’années, mais sans aucun résultat tangible jusqu’ici.
Pour toutes ces raisons, mais aussi pour ce qui se passe dans les prisons, où torturer est devenu un exercice habituel, Seydi Gassama réclame la lumière, même si pour l’instant il ne dispose pas encore de toutes les preuves pour charger. Il est temps, selon lui, que l’Etat montre un peu de bonne volonté dans la recherche de la vérité. Et ce n’est pas en louvoyant ou en prenant partie pour une cause qu’il pourra se dédouaner devant la communauté internationale.
Ainsi, exhorte-t-il l’Etat à faire preuve de diligence et de vigilance, surtout en cette année où, malgré tout ce qui s’est passé, le rapport international de Amnesty n’a pas beaucoup fait cas des évènements que nous venons de vivre, il y a de cela un mois.