Les modèles de gestion venant de l’étranger et imposés aux Sénégalais sont pointés du doigt par des acteurs du secteur privé. Témoins de plusieurs échecs de ces types de concept n’ayant pas produit les résultats escomptés, le Groupement économique du Sénégal (Ges), à travers son Secrétaire général, a voulu poser le débat pour appeler nos autorités locales à être plus vigilantes. ‘’Chaque année des concepts qui nous viennent de l’étranger et qui nous prennent beaucoup de temps sont agités. Et qui comme par un coup de baguette magique finissent par disparaître. Nous devons prendre le temps d’évaluer ces concepts-là et les unités de mesure qui nous sont imposées pour voir s’ils sont adaptables à notre contexte’’. Tel est l’appel lancé par Souhaïbou Guèye, le Secrétaire général du Ges.
Celui-ci, interpellé par la presse, à l’issue d’une visite de travail du président de la Cciad, Abdoulaye Sow et de quelques-uns de ses collaborateurs, a relevé que ce point abordé est partie intégrante ‘’des questions sur lesquelles nous sommes obligés de revenir. Je n’en ai fait qu’une simple évocation pour amener à ce que l’intérêt soit porté sur ce point-là’’.
Il a auparavant magnifié la visite du président de la Cciad. ‘’Il n’est pas habituel qu’un président de la Chambre de commerce de Dakar (Cciad) prenne son bâton de pèlerin pour faire du porte-à-porte et aller voir des organisations du secteur privé au niveau leur base pour s’enquérir des questions d’intérêt commun’’, a confié M. Guèye.
Ce dernier a indiqué que beaucoup de questions ont été abordées au cours de cette visite. Il s’agit de ‘’la question relative aux textes qui organisent la Cciad, celle en rapport avec la pandémie qui a engendré un ralentissement de l’activité et qui a causé un impact négatif sur l’économie nationale. Des questions qui ont trait aux changements de monnaie, à la Zone de libre échange économique vers laquelle nous allons, aux agences de notation sur les concepts empruntés, entre autres.
Dans les propos du Sg du Ges, il a été également évoqué un audit de ce qui a été fait en collaboration avec la Cciad et de l’impact de leurs actions. Il a relevé que ‘’le seul moyen qui s’offre aux acteurs du secteur privé c’est celui de la concertation. Seul moyen qui leur permettra d’aller vers le consensus’’.