Analyse : À Gaston-Petit, ce fut un grand TFC

Publié le 13 December 2020 à 11:45
par Samuel Cadène

Séduisant et dominateur tout au long de la rencontre, le TFC accroche le bon wagon après son net succès à Châteauroux (0-3). Trois points seulement derrière Grenoble, les Violets ont encore une fois démontré que cette saison, ils voyagent mieux que quiconque.

Face à un mal classé, la crainte du match piège demeurait toujours dans un coin de la tête des supporters. Mal habitués à de si bons résultats, les plus méfiants d’entre nous se disaient sans doute que nos chers Violets feraient retomber le soufflet dans le Berry, mais il n’en fut rien. Auteur du match le plus abouti de la saison sur quasiment tous les plans, ce TFC-là a confirmé qu’il avait vraiment l’étoffe de ses ambitions. 

Incisif sur les deux mi-temps, Toulouse a d’abord su attendre le bon moment pour se montrer dangereux. Effectivement, durant les vingt premières minutes, le bloc dense des locaux était bien en place. Il a d’ailleurs fallu que Branco van den Boomen s’essaye de loin (30e) pour inquiéter le néophyte Wilfried Bedfian, sauvé par son poteau sur un ballon détourné. Mais à force de dominer, le centre d’Adli vint heurter la main d’un Castelroussin dans sa surface : penalty ! Et cette année, à ce petit jeu-là, personne n’a encore pris à défaut le batave Stjin Spierings. Auteur de l’ouverture du score à la 35e minute, le géant Toulousain inscrivit son cinquième but de la saison. 

Au retour des vestiaires, la domination des Violets s’accentue. Diakité de la tête puis Healey en un contre un tentent de creuser l’écart, sans réussite. Il faudra une deuxième munition au sniper anglais pour faire mouche. Bien lancé par Moreira dans la profondeur, le buteur au sang froid ajusta Bedfian pour inscrire son cinquième but de la saison. La suite marqua le réveil des hommes de Usaï, mais Dupé vigilant stoppa sans trop de problèmes les deux tirs subits (60e, 75e). « On a joué contre meilleur que nous. Il nous a manqué de la justesse et de la réussite (…) Toulouse est une équipe qui va pétiller pendant un moment« , expliquait d’ailleurs le coach castelroussin après-match.

Antiste rompt le signe indien, Toulouse est quatrième

Avec une défense redevenue imperméable (nous avons aimé le replacement de Diakité dans l’axe du trio défensif), un trident du milieu plein d’abnégation et doté d’une vista supérieure à n’importe quel trio de L2, et une attaque piquante (même si l’on a un peu moins vu Adli et Healey dans le jeu), il ne manquait plus que la cerise sur le gâteau. Et cette année à Toulouse, Janis Antiste semble avoir décidé de marquer à chaque fois qu’il sortirait du banc. Sur un corner frappé par VDB, le Pitchoun coupait au premier poteau de la tête et trompait le portier berrichon pour la troisième fois.

En plus d’inscrire son sixième but de la saison, Janis Antiste est venu tordre le coup à la malédiction qui faisait de lui le chat noir du TFC. En effet, les pensionnaires de l’Île du Ramier ont enfin gagné un match lorsqu’il a scoré… Voilà quelque chose qui devrait faire plaisir à Patrice Garande en plus du fait que Toulouse l’ait emporté (0-3), ait consolidé sa place dans le Top 5 (4e, 26 points à 3 points du leader), et en ait profité pour devenir la meilleure équipe de L2 hors de ses bases : « Ces matches-là sont toujours difficiles. Tant qu’on n’a pas marqué le premier but, on est pas à l’abri. J’ai aimé la façon dont on a abordé le match, dont on l’a maîtrisé. Ce qui me plaît beaucoup dans ce match, c’est de ne pas avoir pris de but, surtout sur coups de pied arrêtés. C’était un des objectifs qu’on s’était fixé. J’ai aussi beaucoup aimé l’état d’esprit de ce groupe. Je le dis depuis un moment, mais si on est capable de garder ça tout au long de la saison, ça peut nous permettre de vivre un championnat intéressant. »