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Politique

Cap-Vert – Ratification de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples : La Cadhp en mission de conscientisation – Lequotidien

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Plusieurs pays de l’Union africaine n’ont toujours pas ratifié la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples. Une situation qui pourrait empêcher la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples de remplir sa véritable mission, qui est de garantir la défense des droits de l’Homme et des peuples. C’est l’une des raisons pour lesquelles une délégation de cette cour continentale s’est rendue à Praia, sous la conduite de la vénérable juge Imani Aboud, afin de sensibiliser les autorités capverdiennes et d’autres sur les avantages de la reconnaissance de cette cour en fait et en droit, car elle est de la plus haute importance pour «résoudre les conflits lorsque toutes les options du système judiciaire d’un pays ont été épuisées».

Par Arlinda NEVES (correspondante particulière) – La délégation de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, dirigée par la juge Imani Aboud, a été reçue mardi par José Maria Neves, président de la République du Cap-Vert. Comme les autres membres de l’Union africaine, il a déjà ratifié la Charte africaine des droits de l’Homme, qui consacre les valeurs de dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, d’Etat de Droit et de respect des droits de l’Homme. Il ne manque plus que la ratification du protocole d’adhésion, c’est-à-dire la déclaration du pays qu’il accepte la compétence et l’autorité de la cour pour juger des affaires impliquant ses citoyens.

A cet égard, Imani Aboud a présenté à José Maria Neves, le travail accompli et les avantages de la reconnaissance de la Cour africaine. «La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples appartient aux Africains et aux chefs d’Etat qui ont créé cette cour en adoptant le Protocole de Ouaga­dougou en 1998. Comme vous le voyez, c’est leur cour. Elle est très importante pour eux. Sinon, si vous avez une plainte ou une violation des droits de l’Homme dans votre pays, qu’elle soit politique, économique ou sociale, vous vous adressez à la juridiction ou au système judiciaire de votre pays. Ensuite, vous pouvez vous adresser à la Cour suprême ou à la Cour constitutionnelle. Ensuite, si vous n’êtes pas satisfait, en tant que citoyen de cette République, vous pouvez faire appel à la Cour africaine», a-t-elle déclaré à la presse à l’issue de la réunion.

Imani Aboud a également tenu à souligner que la cour veut renforcer son travail. Mais, avant cela, a-t-elle dit, les Etats doivent considérer cet organe judiciaire africain «comme une autre possibilité de résoudre les conflits lorsque toutes les options du système judiciaire national d’un pays ont été épuisées». Dans ce sens, elle a reconnu qu’un travail de sensibilisation doit être fait auprès des Etats membres.

Après la réunion avec M. Neves, la délégation a également rendu visite à Austelino Correia, président de l’Assem­blée nationale capverdienne. Il a assuré que le processus d’adhésion à cette cour africaine est en cours au Parlement depuis décembre 2021, et a déjà été analysé par la commission spécialisée créée à cet effet, mais, a-t-il déclaré à la presse, la question doit faire l’objet d’un consensus de la part de tous les partis ayant un siège au Parlement et d’autres organes souverains, afin d’approfondir le débat sur la question.

La mission de trois jours au Cap-Vert de la délégation de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a démarré le lundi 16 octobre dernier, lorsqu’elle a pris contact avec d’autres autorités capverdiennes, notamment le bureau du Procureur général, afin de sensibiliser et de faire connaître les avantages de l’adhésion à la cour.

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Pulicité