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Politique

Les Législatives fixées au 17 novembre – Lequotidien

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Des élections législatives anticipées, le 17 novembre 2024, vont se tenir avec des délais très raccourcis. Dès lors, se posent des interrogations autour du respect des dispositions du Code électoral (processus de parrainage, révision exceptionnelle des listes électorales, montant de la caution, etc.). Par Mamadou T. DIATTA –

Des élections législatives anticipées au Sénégal. La décision, prise hier par le chef de l’Etat, entraîne le pays dans un «fast track» électoral. La date du 17 novembre 2024 est fixée, sans pour autant que le Président Bassirou Diomaye Faye n’indique les modalités et critères pour le parrainage des listes de candidats à ces élections législatives anticipées. La compétition électorale au Sénégal, depuis le Code électoral consensuel «Kéba Mbaye», a toujours été caractérisée par des concertations entre les acteurs politiques, sous la supervision du ministère de l’Intérieur et l’implication des organisations de la Société civile.

Jusqu’ici, les experts et autres sachants intéressés par la question électorale ont fait mention des délais fixés par le Code électoral pour le parrainage, qui sont de cent cinquante (150) jours.

En se fondant sur l’annonce du président de la République, les acteurs intéressés par le scrutin de novembre pourraient se retrouver avec un délai très raccourci de 30 à 45 jours pour collecter des parrains. Et boucler un processus électoral qui s’étend sur une période d’une soixantaine de jours.

La question du montant de la caution pour les listes des candidats sera posée sur la table des controverses électoralistes. Les acteurs politiques et autres indépendants vont «compétir» sans pour autant qu’une révision des listes électorales ne soit effectuée. Un exercice qui devait permettre aux citoyens ayant atteint la majorité électorale de jouir de leur citoyenneté et accomplir leur devoir civique le jour du scrutin. En l’état actuel des choses, impossible d’indiquer le canevas que va suivre la volonté des autorités.

Il y a aussi lieu de s’interroger sur l’organisation matérielle des élections législatives anticipées. Les délais sont extrêmement courts, même si le pays a un système électoral qui a été très éprouvé à plusieurs occasions… électorales.
Certainement, les contestations vont aller bon train. D’aucuns parmi ceux qui composent le landerneau politique vont continuer à se plaindre de la violation des dispositions du Code électoral. D’autres ne manqueront pas de déplorer le fait que les tenants du régime ne sont pas ouverts au dialogue politique et vont faire du «forcing électoral» pour s’octroyer une majorité parlementaire, au soir du 17 novembre.
mdiatta@lequotidien.sn

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Pulicité