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Visite – Préparation du Gamou : Tivaouane Sy prête – Lequotidien

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Comme ses prédécesseurs, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, après Touba lors du Grand Magal, va sacrifier, ce jeudi 12 septembre 2024, dans la ville sainte de Maodo, avant donc la fin du «Burd», à la traditionnelle visite (traditionnel ziar) en prélude à la célébration du Mawlid Al Naby, prévue ce dimanche 15 septembre. Une visite spirituelle et de recueillement, à l’occasion de cet événement religieux majeur pour la communauté musulmane.Par Cheikh CAMARA –

A Tivaouane, Bassirou Dio­maye Faye, qui va s’assurer que toutes les conditions sont réunies, toutes les dispositions prises, pour la bonne tenue (un bon déroulement) du Gamou, sera reçu par le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, entouré des membres de la famille de Mame Maodo et des dignitaires de la cité religieuse. Une occasion qu’il mettra certainement à profit pour renouveler sa confiance et révéler ses ambitions pour la cité religieuse. Attendu dans la ville religieuse aujourd’hui, le chef de l’Etat, en prélude au Gamou de cette année, a demandé au gouvernement de «mobiliser les services compétents de l’Etat, ainsi que les moyens logistiques adéquats, afin d’assurer une bonne organisation des commémorations de la naissance du Prophète Mouhammad (Psl) sur l’étendue du territoire national». Dans la capitale de la Tijaniyya, le chef de l’Etat, à la tête d’une importante délégation, devrait, à l’occasion, aller se recueillir à la Zawiya Seydi El Hadji Malick Sy et à la Mosquée Serigne Babacar Sy.
Aussitôt après son installation, le 2 avril dernier, le chef de l’Etat, effectuant, le 15 avril, ses premières visites de courtoisie dans les cités religieuses du pays, avait, après Touba, été reçu, à Tivaouane, par le khalife Serigne Babacar Sy Mansour.

La stabilité du pays repose sur les prières des religieux
Lors de sa visite chez le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye avait fait remarquer : «Si le Sénégal est un pays stable, c’est grâce aux prières des religieux.» Dans sa prise de parole, le chef de l’Etat avait confié venir rendre visite à un père, grand-père et marabout. Et d’ajouter : «Après mon élection, mon premier souhait, après ma prestation de serment, était d’aller rendre visite aux différentes familles religieuses du pays. Effectuer lesdites visites en tant que fils, disciple, petit-fils, mais aussi comme président de la République, ce qui sera une occasion pour qu’elles prient pour moi face à cette mission difficile et complexe qu’est de diriger le pays. Vos prières feront peut-être que la mission devienne facile à accomplir et qu’on puisse répondre aux attentes des Sénégalais qui nous ont élus. Nous avons confiance en vous, car la stabilité du pays repose sur les prières des religieux. Le pays est calme et stable grâce à ceux qui prient, font le wazifa, la khadara ou chante les khassidas ou les autres prières. Qu’on vous le dise ou pas, nous ne cesserons de vous remercier.»

Serigne Babacar
Sy Mansour à Diomaye Faye
Lors de sa prise de parole, Serigne Babacar Sy Mansour avait prié pour la réussite de la mission présidentielle. D’après lui, cette visite est une marque de respect. Il s’agit, au-delà de tout, d’une considération que le président de la République a envers sa famille. «Ce pays est sous-développé certes, mais avec l’aide d’Allah, il peut émerger. Vous dirigez un pays où il y a des gens qui ont des idées profondes, mais qu’Allah veille sur vous, votre gouvernement. Je suis très content. Nous prions pour vous. D’ici une année, que tout ce qui était difficile dans ce pays soit facile. Nous allons prier pour vous. Toutes les maisons que vous avez visitées, le fondement repose sur la crainte envers Allah. Donc, tout ce que vous faites au nom d’Allah, vous allez le réussir. Le père que je suis pour vous vous souhaite une excellente réussite dans votre mission. Que cette paix continue de régner dans ce pays et dans la sous-région. Qu’elle fasse tache d’huile dans les pays qui sont dans les environs», avait soutenu le saint homme.

Education, l’un des maillons faibles reste le niveau secondaire
Dans la capitale de la Tijaniyya, la population, évoquant le volet «éducation», se veut unanime sur le fait que «la carte scolaire s’est beaucoup densifiée avec un maillage de la ville dans tous les ordres d’enseignement, sans compter les écoles privées et les daaras. Cependant, l’un des maillons faibles reste le niveau secondaire. Tivaouane ne dispose que d’un seul lycée, dénommé Kha­lifa Ababacar Sy, qui commence à atteindre ses limites et qui polarise tous les Cem de la ville».
Nos interlocuteurs pensent qu’«un second lycée est une urgence pour les populations de Tivaouane» et, se demandent-ils, «pourquoi pas un lycée technique et professionnel à vocation agricole et minière» ? Comme dans le domaine de la santé, ils font remarquer que «les entreprises minières implantées dans la zone pourraient dans le cadre de la Rse et du contenu local (volet formation qualifiante et emplois qualifiants) accompagner l’Etat et les collectivités territoriales pour la construction et l’équipement d’un second lycée pour Tivaouane et environs». Aux yeux des citoyens de la ville sainte, «un institut supérieur d’enseignement religieux pourrait être aussi un prolongement des daaras classiques».

Chômage galopant
Tivaouane étant une ville composée en majorité de jeunes, la plupart de ces derniers qui ne sont pas dans les structures de formation sont dans le secteur informel, singulièrement les «mototaxis Jakarta» réputées dangereuses, dans le petit commerce et dans de précaires emplois de «journalier» dans les entreprises de la place. «Les deux métiers les plus prisés par beaucoup de jeunes et même des adultes de la cité religieuse sont le «yalwaan» et le «woyaan», deux faces de la mendicité», sans compter «les nombreux bras valides restant à la charge des chefs religieux de la famille Sy et des hommes politiques, notamment à l’occasion des grands événements religieux (Ramadan, Korité, Tabaski, Gamou, Ziar)», s’offusque A. F., notable dans la ville sainte.
Notre interlocuteur de s’étrangler : «L’emploi des jeunes est donc une réelle priorité pour les populations.» L’Etat, dit-il, «ne peut certes pas assurer un emploi à tout le monde, mais à travers ses différentes structures dédiées, il peut développer des programmes spécifiques pour la ville en termes d’emplois».
Correspondant

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