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Politique

Aux gens de Benno, le Président Samuel Doe a orchestré le coup d’Etat le plus sanglant en exécutant 13 dignitaires du régime déchu

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Les fraudes électorales

En 1984, le People’s Redemption Council est remplacé par l’assemblée nationale. Les élections d’octobre 1985, remportées par Doe avec 51 % des voix, mais considérées comme largement frauduleuses, accroissent l’impopularité du régime. Doe a déclaré publiquement que s’il perdait les élections, il ne céderait pas le pouvoir et l’armée procéderait à un autre coup d’État en moins de deux semaines, une position qui a été durement critiquée par la communauté internationale et les partis politiques participant aux élections6.

Dissension au sein du camp du Président Samuel DOE
En novembre de la même année, un ancien commandant militaire, le général Thomas Quiwonkpa, tente de renverser le pouvoir. Quiwonkpa, soutien de Doe en 1980, avait été nommé en 1983 secrétaire du People’s Redemption Council (en), mais il avait refusé le poste. Il avait été ensuite déchu de son commandement, sans doute à cause d’une tentative ratée de coup d’État, ce qui l’avait contraint à se réfugier aux États-Unis. Ses forces entrent au Liberia par la Côte d’Ivoire ; les manœuvres visent à s’emparer de l’émetteur de la radio d’état ELWA et de la résidence du président. Si la radio est contrôlée rapidement par les rebelles, et que de nombreux membres du gouvernement (le ministre de la Défense, le vice-président élu, le ministre de l’Information) sont capturés, Doe est bien protégé dans sa maison par sa garde personnelle et le 1er bataillon de l’armée, commandé par son cousin.Le président du Liberia reprend le contrôle de la situation en une dizaine d’heures, malgré de violents combats qui font au moins 16 morts : la radio est vite reprise et, malgré une menace d’invasion lancée depuis la Côte d’Ivoire par les rebelles, le coup d’État est avorté.

À la fin de l’année 1989, des affrontements éclatent entre les forces gouvernementales et des combattants rebelles se réclamant d’un groupe d’opposition, le Front national patriotique du Liberia (NPFL), dirigé par un ancien membre du gouvernement, Charles Taylor.

En 1990, un désaccord au sein du NPLF conduit Prince Johnson à faire sécession avec un millier de dissidents. Le président Doe est peu après capturé, torturé et assassiné par Johnson et ses hommes. Plusieurs personnalités lui succèdent à la tête du pays, avant que Charles Taylor ne devienne président de la République à l’issue de la guerre civile de 1989-1997. Samuel Doe avec le président des États-Unis, Ronald Reagan, en 1982. Très proche des États occidentaux dans le contexte de la guerre froide, il coupe les relations diplomatiques avec l’Union soviétique. Il est un ennemi implacable de la franc-maçonnerie.

La fin tragique d’un Président tribal

En 1990, le Liberia bascule dans la guerre civile. Prince Johnson (Front indépendant) et Charles Taylor (NPLF) sont à la tête de deux groupes rebelles8. Les rebelles sont alors perçus comme des libérateurs, le régime de Doe reposant sur la terreur et ses troupes commettant des crimes de masse.Doe est capturé par les troupes de Johnson10 dans le bureau du chef de l’ECOMOG, qui s’était déployée un mois avant. Il meurt sous la torture : les jambes mitraillées, les oreilles et les doigts coupés, il est exécuté d’une balle dans la tête12. Son corps est ensuite exposé nu dans les rues de Monrovia. Une vidéo, montrant la torture et la mort de Doe, et dont les images choquent la communauté internationale, est diffusée pendant quelques années dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Voilà la vraie histoire de Samuel Kanyon Doe, qui pendant son règne plus de 1928 opposants auraient été assassinés sous ses ordres. 

Exclusif.net avec vikimedia

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