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Nantes: les émouvantes retrouvailles entre Sidi Kaba et Antoine Kombouaré

Avant sa mort le 28 octobre dernier, Sidi Kaba, jeune promesse du football français dont la carrière avait connu un tournant dramatique à l’âge de 17 ans, avait pu retrouver Antoine Kombouaré, son ancien coéquipier du centre de formation du FC Nantes, pour un documentaire de la chaine L’Equipe.Une longue étreinte, après de nombreuses années…

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Nantes: les émouvantes retrouvailles entre Sidi Kaba et Antoine Kombouaré

Avant sa mort le 28 octobre dernier, Sidi Kaba, jeune promesse du football français dont la carrière avait connu un tournant dramatique à l’âge de 17 ans, avait pu retrouver Antoine Kombouaré, son ancien coéquipier du centre de formation du FC Nantes, pour un…,

Avant sa mort le 28 octobre dernier, Sidi Kaba, jeune promesse du football français dont la carrière avait connu un tournant dramatique à l’âge de 17 ans, avait pu retrouver Antoine Kombouaré, son ancien coéquipier du centre de formation du FC Nantes, pour un documentaire de la chaine L’Equipe.

Une longue étreinte, après de nombreuses années sans se voir, et des regards complices, comme si chacun connaissait les peines connues par l’autre. Le documentaire « Destins brisés » de L’Équipe a offert ce mardi soir une séquence d’une grande émotion, dans laquelle Antoine Kombouaré recroise le chemin de Sidi Kaba, qu’il avait côtoyé au centre de formation du FC Nantes.

Avant de marcher quelques minutes ensemble, les deux hommes se remémorent des souvenirs de la Jonelière, où tous deux ont grandi et ont cultivé l’espoir d’arriver au niveau professionnel. « On n’a pas changé », indique l’entraîneur du FC Nantes lors de cette séquence. En réalité, Sidi Kaba a traversé de douloureuses épreuves, qui ont laissé beaucoup de traces.

« Sidi Kaba, à l’époque, c’est un jeune crack, un phénomène. Il est promis à un très, très grand avenir. Il avait du caractère, toujours heureux, avec une grosse personnalité », affirme Antoine Kombouaré, avant de recroiser la route de son ancien coéquipier. Mais la carrière de Sidi Kaba prend un tournant dramatique le 18 novembre 1984.

Sidi Kaba, seul rescapé d’un accident dramatique

Ce jour-là, le jeune de 17 ans est pris dans un accident de voiture avec deux de ses coéquipiers, sur la route d’un week-end à Saint-Nazaire. Seth Adonkor (23 ans), grand frère de Marcel Desailly, et Jean-Michel Labejof (18 ans) meurent sur le coup. Sidi Kaba est rescapé, mais ne pourra jamais jouer au plus haut niveau et devra finalement se contenter des échelons inférieurs jusqu’à la fin de sa carrière à 26 ans.

Proche de Sidi Kaba à l’époque, Antoine Kombouaré se remémore: « Je suis obligé de m’en souvenir (de cet accident, ndlr). Je suis au centre de formation avec Sidi et Jean-Michel. La voiture arrive et ils me disent: « On y va! ». Je leur dis que je ne peux pas y aller. La chance que j’ai, c’est que ma femme et mon fils sont au Mans. J’ai toujours cette image dans la tête. »

Sidi Kaba, lui, sombre dans la détresse. L’ancien crack ne se pardonne pas d’être ressorti vivant de l’accident de voiture, comme il l’explique dans le reportage de L’Équipe: « J’étais assis à l’avant. Je n’ai pas de souvenir. J’ai demandé à Jean-Michel de changer de place parce que je voulais me reposer. C’est ma douleur, je n’arrive pas à l’effacer, ça me ronge, je suis détruit. »

« Les copains ont essayé de l’aider, mais c’était de plus en plus compliqué »

Kaba a donc vécu avec cette douleur et eu les plus grandes difficultés à s’en remettre. Sans domicile fixe, alcoolique, celui qui était promis à un brillant avenir n’a jamais pu profiter pleinement de ses qualités exceptionnelles de footballeur. « De le voir en souffrance, c’est difficile. J’ai eu des nouvelles au début, par Marcel (Desailly, ndlr) et Desch’ (Didier Deschamps, ndlr). On savait que c’était de plus en plus dur, les copains ont essayé de l’aider mais c’était de plus en plus compliqué », explique Antoine Kombouaré.

Au moment de son entretien individuel, l’entraîneur du FC Nantes ne savait pas qu’il s’apprêtait à revoir Sidi Kaba: « Ça m’aurait fait plaisir de le voir. J’ai eu des images, des flashs, de comment je pourrais l’accueillir, pour le retrouver et essayer de lui donner un peu d’énergie, de force pour que ça aille mieux. » C’était donc avant ces retrouvailles, avant ce moment bourré d’émotions. Avant que Sidi Kaba ne s’éteigne, le 28 octobre dernier.

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Pulicité