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Le président de la Fédération française de football, « mis en retrait » de ses fonctions par son comité exécutif, avait été visé par un signalement pour « outrage sexiste » de la part de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche.

Une enquête a été ouverte lundi pour « harcèlement moral » et « harcèlement sexuel » visant le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, a annoncé le parquet de Paris, mardi 17 janvier. Les investigations ont été confiées à la brigade de la répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Un signalement de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) avait été réalisé le 13 janvier.

Le signalement pour « outrage sexiste » avait été effectué auprès du procureur de la République de Paris après le témoignage de Sonia Souid, agente de plusieurs internationales françaises, recueilli par les auditeurs de l’IGESR.

L’agente Sonia Souid a publiquement dénoncé, auprès du quotidien L’Equipe et sur RMC, le comportement jugé sexiste de celui qui préside la FFF depuis 2011.

« Il m’a dit en tête à tête, dans son appartement, très clairement, que si je voulais qu’il m’aide, il fallait passer à la casserole », a-t-elle affirmé. Evoquant ses rapports professionnels passés avec le patron du football français, elle explique avoir eu le sentiment « qu’à chaque fois, la seule chose qui l’intéresse, et je m’excuse de parler vulgairement, ce sont mes deux seins et mon cul ».

Noël Le Graët, sous pression depuis plusieurs jours, a été « mis en retrait » de la présidence de la fédération par le comité exécutif, réuni le 11 janvier en séance extraordinaire. C’est désormais Philippe Diallo, 59 ans, jusque-là vice-président de la FFF et patron durant trente ans de l’Union des clubs professionnels de football (UCPF), qui aura la lourde charge d’assurer l’intérim jusqu’au comex suivant la publication du rapport d’audit, prévue pour la fin du mois de janvier.

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Le Monde avec AFP